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Plouรฉgat-Guerrand vient du breton ยซ ploe ยป, de Saint-Egat (ou Agat ou Agapit), et de la seigneurie de Guerrand.
Plouรฉgat-Guerrand est une paroisse primitive. Ploegat-Gallon est citรฉ vers 1330 du nom des seigneurs du lieu.
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Deux mottes fรฉodales sont recensรฉes dans la commune, l'une est situรฉe ร Kergallon, l'autre ร l'est de Porzmeur, au sud du bourg, prรจs de la route allant vers Plouigneau.
Le manoir de Kerhallon
Le manoir de Kerhallon appartint ร l'origine ร la famille Goallon et en a conservรฉ le nom quelque peu contractรฉ. Il a aussi donnรฉ son nom originel ร la paroisse qui se dรฉnommait Plougat-Kergoallon, avant que son nom ne devienne Plouรฉgat-Guerrand aprรจs l'รฉrection de la seigneurie de Guerrand en marquisat. La branche aรฎnรฉe de la famille Goallon disparut dรจs le xive siรจcle et le manoir devint la propriรฉtรฉ d'Even Charruel, avant de passer aux mains de la famille de Penhoat (par exemple Alain de Penhoat รฉtait seigneur de Kergoallon en 1500), puis de la famille Groesquer ร la suite du mariage vers 1580 d'Aliette de Penhoat avec Jean de Groesquer, originaire de Pรฉdernec. En 1988, le manoir fut vendu ร l'abbรฉ Constantin de Montriou, conseiller au Parlement de Bretagne ; l'acte de vente indique que la seigneurie de Kerhallon, qui s'รฉtendait sur les paroisses de Plouรฉgat-Goallon, Plestin et Trรฉmel sa trรจve, Lanmeur et Locquirec sa trรจve, Guimaรซc et Plougasnou, bรฉnรฉficiait d'un droit de pรฉage sur le pont franchissant le Douron au Pont-Haouรซl, de droit de pรชcher le saumon dans la riviรจre d'Ouff (nom que portait alors le Douron) ยซ en faisant lever les รฉcluses de 17 moulins, depuis celui d'Ancremel jusqu'ร la mer ยป et possรฉdait plusieurs convenants. La seigneurie disposait aussi du droit de haute justice, ses piliers de justice รฉtant situรฉs au sommet de la lande escarpรฉe de Lanvizinec et, dans l'รฉglise paroissiale, de la chapelle Sainte-Anne, ยซ situรฉe du cรดtรฉ de l'รvangile ยป ; par contre la chapelle domestique du manoir รฉtait dรฉjร ruinรฉe. En 1738, un membre de la famille Groesquer en est ร nouveau propriรฉtaire (Auguste-Franรงois de Groesquer, lequel prit part ร la conspiration de Pontcallec et fut condamnรฉ ร mort par contumace ; ensuite amnistiรฉ, il dรฉcรฉda en 1757 et la terre de Kerhallon fut alors achetรฉe par le marquis de Locmaria et devint une annexe de la seigneurie de Guerrand). Cet ancien manoir a presque totalement disparu de nos jours mรชme si quelques murs subsistent ou du moins subsistaient en 1932 selon Louis Le Guennec.
La seigneurie de Guerrand
Guerrand fut le siรจge d'une seigneurie importante dont l'existence est attestรฉe en 1351 : Yves Charruel (ou Even Charuel), capitaine de Morlaix, qui lors de la Guerre de succession de Bretagne soutint Charles de Blois et participa au combat des Trente, รฉtait seigneur de Guerlesquin et de Guerrand. La seigneurie appartint ensuite successivement aux familles Penhoet, Boisรฉon et du Parc.
Selon Jean-Baptiste Ogรฉe ยซ le chรขteau de Guerrand appartenait en 1480 ร Jean Duparc, seigneur de Locmaria [Locmaria], qui (...) fit fermer le parc de ce chรขteau, qui est d'une รฉtendue immense. En 1592, le cรฉlรจbre brigand Guy รder de La Fontenelle s'empara du chรขteau de Guerrand. Louis XIII, voulant rรฉcompenser Vincent Duparc de LocmariaNote 8 des services qu'il lui avait rendu, รฉrigea cette seigneurie en marquisat, par lettres patentes donnรฉes au mois de mars 1637 (...) en faveur de ce seigneur qui รฉtait enseigne dans la Compagnie des Gendarmes [capitaine de la garde des mousquetaires] du cardinal de Richelieu au siรจge de La Rochelle et pendant les Guerres d'Allemagne. Il avait รฉpousรฉ Claude de Nรฉvet ; il prรฉsida par รฉlection aux รtats de Bretagne assemblรฉs ร Fougรจres le 20 octobre 1653. (...) En 1680, ce marquisat appartenait ร Louis-Franรงois Duparc, marquis de Locmaria, marรฉchal des camps et armรฉes du Roi (...) ยป. La seigneurie disposait du droit de haute justice et le marquis de Locmaria possรฉdait aussi des terres de Kerallon et du Ponthou, y disposant aussi du droit de haute justice.
Lorsque dรฉbute la Rรฉvolution franรงaise, la seigneurie est aux mains de Jacques Quemper de Lanascol, qui รฉmigre en Angleterre. Vendu comme bien national ร un marchand de Morlaix, Jean Franรงois Pezron, le chรขteau tombe en ruine et est rasรฉ en 1840.
Un nouveau chรขteau de Guerrand fut construit en 1902, mais incendiรฉ en 1940. Le nom a รฉtรฉ repris par une simple ferme faisant chambre d'hรดtes.
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Cette commune est connue pour des faits liรฉs ร la Rรฉvolte des Bonnets rouges en 1675.
Dessins de la chapelle du manoir de Kerhallon et de l'ancien hรดpital (hospice) du bourg de Plouรฉgat-Guรฉrand (par Louis Le Guennec, journal La Dรฉpรชche de Brest et de l'Ouest du 25 aoรปt 1932).
Le marquis de Guerrand aurait รฉtรฉ, selon la lรฉgende, ยซ une sorte de dom Juan impรฉrieux, dรฉbauchรฉ, sanguinaire, faisant l'amour l'รฉpรฉe au poing et la menace ร la bouche. Sa rencontre รฉtait redoutรฉe ร l'รฉgal de celle d'une bรชte fauve ยป. Guillaume Lejean a narrรฉ en 1846 dans sa "Notice sur Plouรฉgat-Guerrand" quelques-uns des tristes exploits attribuรฉs au marquis qui habitait l'imposant chรขteau de Guerrand ร une date indรฉterminรฉe. De nombreuses gwerz ont chantรฉ ses "exploits" ; l'une (gwerz du marquis de Guerrand) a รฉtรฉ traduite en franรงais et retranscrite par รmile Souvestre en 1836. Selon Thรฉodore Hersart de La Villemarquรฉ, le marquis concernรฉ serait Louis-Franรงois du Parc, marquis de Locmaria et fils de Vincent du Parc et de Claude de Nรฉvet, mais Louis Le Guennec pense plutรดt qu'il s'agissait de Vincent du Parc lui-mรชme.
Le marquis de Guerrand, mort en 1669, dans son testament, lรฉgua une rente de 700 livres ร verser annuellement pour la construction et l'entretien, dans le bourg de Plouรฉgat, ยซ d'un hรดpital pour 10 ร 12 pauvres, avec une gouvernante et un chapelain ยป ; cet hรดpital fonctionnait en 1673 et jusqu'ร la Rรฉvolution franรงaise, au cours de laquelle il fut vendu.
Franรงois de Goudelin, seigneur de Goasmelquin (รglise Notre-Dame de Kernitron en Lanmeur).
Le manoir de Goasmelquin fut la propriรฉtรฉ de la famille de Goudelin (par exemple Franรงois de Goudelin au xviie siรจcle), puis ร partir de 1704 de la famille de Kersauson en raison du mariage le 25 novembre 1704 ร Morlaix, de Marie Franรงoise de Goudelin avec Henri Louis de Kersauson. Une chapelle privรฉe, ayant un clocheton ร dรดme, dรฉdiรฉe ร sainte Barbe, date du XVIIe siรจcle.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne ร la paroisse de Ploagat-Goirand [Plouรฉgat-Guรฉrand] de fournir 25 hommes et de payer 164 livres pour ยซ la dรฉpense annuelle de la garde-cรดte de Bretagne ยป.
Jean-Baptiste Ogรฉe dรฉcrit ainsi Plouรฉgat-Guรฉrand en 1778 :
ยซ Plouegat-Guerrand ; paroisse qui relรจve du Roi ; ร 8 lieues au sud-ouest de Trรฉguier, son รฉvรชchรฉ ; ร 34 lieues et demie de Rennes et ร 2 lieues de Morlaix, sa subdรฉlรฉgation et son ressort. On y compte 1 000 communiants; la cure est ร l'alternative. Ce territoire est un pays plat et couvert [de bocage], qui renferme des terres bien cultivรฉes, des prairies, quelques landes et le bois de Guerrand, qui peut avoir une lieue de circuit. Les habitants de l'endroit font beaucoup de cidre. Le chรขteau de Lomaria-Guerrand est la maison seigneuriale du lieu (...). ยป
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Au cours de la Rรฉvolution franรงaise, la commune porta provisoirement le nom de Plouรฉgat-Gallon.
Le chรขteau de Guerrand est vendu en 1793 comme bien national ร Jean Franรงois Pezron, dont la fille Marie Victoire รฉpousa Jean Swiney, originaire de Cork (Irlande), un capitaine nรฉgociant รฉtabli ร Morlaix ; un de leurs fils Gustave Swiney fut maire de Plouรฉgat-Guรฉrand et dรฉputรฉ.
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L'รฉpidรฉmie de cholรฉra survenue dans le Finistรจre en 1832-1833 fit 95 morts ร Plouรฉgat-Guerrand.
Selon une inscription dans l'รฉglise paroissiale de Guimiliau, saint Laurent attirait dans sa chapelle de Saint-Laurent-du-Pouldour des foules de rhumatisants ; ils faisaient le tour du cimetiรจre ร genoux, rampaient sous l'autel dans une sorte de four, se frottaient le visage et les mains contre sa statue, puis procรฉdaient ร des ablutions, vรชtus d'un pagne ou d'une chemise, sous la cascade jaillissant de la fontaine surรฉlevรฉe (toujours en place) ; les hommes se trempaient ร certaines heures, les femmes ร d'autres, ainsi qu'en tรฉmoignent des photos, mais le clergรฉ, lassรฉ par certaines scรจnes scabreuses, fit dรฉmolir la chapelle ร la fin du xixe siรจcle ; outre la fontaine, une croix celtique a subsistรฉ.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogรฉe, dรฉcrivent ainsi Plouรฉgat-Guรฉrand en 1853 :
ยซ Plouรฉgat-Guerrand (sous l'invocation de saint Agapat, ou Agapit, pape et martyr). (...) Principaux villages : Kerlรฉcan, Kerabras, Ropars, Quinquis, la Boissiรจre, Pont-Mรฉnou, Kernonin. Chรขteau du Guerrand. Superficie totale : 1 729 hectares, dont (...) terres labourables 1 052 ha, prรฉs et pรขturages 107 ha, bois 138 ha,vergers et jardins 30 ha, landes et incultes 299 ha (...). Moulins : 8 (d'Ancremel, Blanc, de Kerhallon, de Kermellin, de Pont-Mรฉnou, ร eau. (...) Le nom de Guerrand, qui s'ajoute ร ce Plouรฉgat, pour le distinguer de l'autre [Plouรฉgat-Moysan] est empruntรฉ ร la belle seigneurie de ce nom, splendide domaine dont aujourd'hui on ne voit plus que des dรฉbris qui tรฉmoignent de son antique splendeur. (...) Primitivement cette paroisse avait empruntรฉ comme caractรฉristique le nom de la terre de Kergoallon et se nommait Plouรฉgat-Kergoallon (...). Gรฉologie : presque toute la commune repose sur un terrain schisto-argileux. On parle le breton. ยป
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La Belle รpoque
Louis Le Guennec dรฉcrit ainsi le village de Pont-Menou au dรฉbut du xxe siรจcle : ยซ Le village de Pont-Menou [est] d'un aspect curieusement vรฉtustรฉ. Ses logis dรฉlabrรฉs, ses masures, ses pignons รฉbrรฉchรฉs et vรชtus de lierre s'รฉtaient en dรฉsordre des deux cรดtรฉs du chemin taillรฉ dans le roc. Il y avait lร , jadis, une lรฉproserie et une chapelle dรฉdiรฉe ร Sainte Marguerite, qu'ร remplacรฉ un petit oratoire moderne (...). L'ancienne foire de Sainte-Marguerite รฉtait si considรฉrable que, dans l'รฉvรชchรฉ de Trรฉguier, le mois de juillet n'รฉtait connu que sous le nom de ยซ Miz foar Pont-Menou ยป ("Mois de la foire de Pont-Menou") ยป.
Le tronรงon Plouezoc'h - Plestin-les-Grรจves de la ligne ferroviaire ร voie mรฉtrique des Chemins de fer armoricains ouvre en juillet 1913, desservant des gares intermรฉdiaires ร Lanmeur et Plouรฉgat-Guรฉrand et permettant de relier Morlaix ร Lannion grรขce aux autres lignes existantes. Le tracรฉ de la ligne par Plouรฉgat-Guรฉrand รฉtait demandรฉ localement dรจs 1902. L'exploitation de la ligne est reprise en 1926 par les Chemins de fer dรฉpartementaux du Finistรจre, mais, non rentable elle ferme dรจs le 1er avril 1931.
La Premiรจre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouรฉgat-Guรฉrand porte les noms de 72 soldats et marins morts pour la France pendant la Premiรจre Guerre mondiale ; parmi eux 5 au moins sont morts en Belgique dont 4 dรจs 1914 (Henri et Jean Pouliquen ainsi que Guillamume Morellec dรจs le 22 aoรปt 1914 lors des combats de Maissin et Pierre Geffroy en octobre 1914 ร Dixmude lors de la bataille de l'Yser); 1 est mort en Grรจce (Franรงois Le Deunf) en 1917 lors de l'expรฉdition de Salonique ; deux au moins sont des marins morts en mer (Jean Pรฉron ร bord du croiseur cuirassรฉ Amiral Charner torpillรฉ le 8 fรฉvrier 1916 par un sous-marin allemand et Jacques Billien ร bord du Doxa, un torpilleur grec saisi par la France et coulรฉ dans le dรฉtroit de Messine le 27 juin 1917) ; la plupart des autres sont morts sur le sol franรงais ร l'exception d'Yves Roudaut dรฉcรฉdรฉ en Allemagne alors qu'il รฉtait prisonnier de guerre.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouรฉgat-Guรฉrand porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
La Rรฉsistance : les deux maquis de Saint-Laurent :
Article du journal "La Dรฉpรชche de Brest et de l'Ouest" du 31 mai 1944 relatant une extorsion de fonds dans une ferme de Plouรฉgat-Guรฉrand par des inconnus, probablement des rรฉsistants.
Deux maquis s'organisรจrent prรจs du village de Saint-Laurent en Plouรฉgat-Guรฉrand dans le site boisรฉ et encaissรฉ de la vallรฉe du Douron : l'un, crรฉรฉ en mai 1943, sur le versant est de la vallรฉe, fut un maquis FTP, organisรฉ par Pierre Lagadou, dit capitaine Jules et Andrรฉ Le Men, dit Victor autour initialement de la ferme de Coat Chanus. Les rรฉsistants recrutent des rรฉfractaires du STO, organisรจrent des parachutages et menรจrent des actions de guรฉrilla.
L'autre groupe de maquisards FFI, membre du rรฉseau Libรฉ-Nord, dirigรฉ par le docteur Lรฉon Le Janne, alias Commandant Noรซl, coopรฉrant avec Franรงois Tanguy-Prigent, alias Jacques Le Ru, maire rรฉvoquรฉ de Saint-Jean-du-Doigt, ayant sa base ร Kerabars, en Plouรฉgat-Guรฉrand, se replia sur le versant ouest de la mรชme vallรฉe en juillet 1944 dans le bois de Saint-Laurent, surnommรฉ Coat Janus. Sept lycรฉens du lycรฉe de Morlaix, รขgรฉs de 17 ou 18 ans, formรจrent un groupe de rรฉsistants au printemps 1943, organisรฉ par รmile Guรฉguen et Gildas Lebeurier dit "Gil" ; parmi ses membres Louis Gourvil et รmile Le Jeune. Ce "groupe Gil" participa ร diverses actions de rรฉsistance au Cloรฎtre-Saint-Thรฉgonnec et ร Plourin-les-Morlaix. Ses membres rejoignirent le maquis FFI de Saint-Laurent en Plouรฉgat-Guรฉrand, incorporant le "bataillon d'Ornano", dirigรฉ par รdouard Lebeurier (1892-1986).
Quatre membres (Marcel Le Berre, Renรฉ Morvan, Hervรฉ Ollivier et Jacques Ollivier) de ce "bataillon d'Ornano", ainsi que l'agriculteur (Franรงois Trรฉvien) et son employรฉ (Andrรฉ Corvez) qui les cachaient ร Pรฉnarvern en Sainte-Sรจve furent, en raison d'une dรฉnonciation, arrรชtรฉs par la Feldgendarmerie qui cerna la ferme, condamnรฉs ร mort par un tribunal allemand comme francs-tireurs le 10 juin 1944 et fusillรฉs le mรชme jour en un lieu inconnu, probablement dans les Cรดtes-du-Nord. Leurs corps n'ont jamais รฉtรฉ retrouvรฉs.
Les maquisards du maquis Saint-Laurent participรจrent ร tous les combats pour la libรฉration de Morlaix (au Ponthou, ร Plougasnou, ร Lanmeur, au Boisรฉon en Plouigneau) le 8 aoรปt 1944. ยซ Notre mission รฉtait de faciliter la progression des Amรฉricains en empรชchant la destruction des voies de communication et en gardant les Allemands ร la cรดte ยป dรฉclare un ancien maquisard.
Son avion รฉtant touchรฉ par un tir allemand, le capitaine Louis D. Morisson, de l'U.S. Air Force, ayant sautรฉ en parachute, fut recueilli par des maquisards (une rue de Plouigneau a รฉtรฉ baptisรฉe "rue Capitaine Louis Morisson").
Une stรจle implantรฉe ร Kerabars commรฉmore le souvenir des maquisards disparus. Mรชme si ces maquis ne durรจrent que quelques mois, ils rรฉunirent prรจs de 500 rรฉsistants et rรฉfractaires du STO. Une trentaine de ses membres poursuivirent le combat en participant ร la libรฉration de la poche de Lorient en mai 1945.
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